La médecine traditionnelle chinoise à pour ambition première de réguler de manière harmonieuse la circulation du Qi dans l’organisme, afin de rester en bonne santé, sans déclencher de mécanisme pathologique ou de maladie.
D’une manière générale le Qi ou plutôt les Qi « supportent le fonctionnement de chaque organe, dans toutes leurs activités ; ils font que tout circule dans les méridiens et les trajets connexes ; ils transportent les nutriments et distribuent le sang ».
2 formes de Qi
D’un point de vue thérapeutique, il y a 2 formes de Qi :
- le Qi correct ou Zheng Qi. Celui ci est indissociablement lié au développement et au fonctionnement du corps humain. A la fécondation, c’est à dire au moment de la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule, il y a captation de l’énergie ancestrale. Dés la fécondation, l’œuf hérite de ce Qi ancestral (Yuan Qi), à la fois capital génétique inscrit dans l’ADN et « énergie de la lignée des ancêtres » que l’on peut rapprocher de la notion de psychogénéalogie. Dés que l’embryon commence à grandir, et à pouvoir se nourrir via le cordon ombilical, il y a apparition du Qi nourricier (Ying Qi) et du Qi défensif (Wei Qi), dont les fonctions respectives sont de « nourrir » les organes et les entrailles et de « défendre » l’organisme contre les agressions de l’extérieur. Ce sont sur ces 2 derniers que la MTC peut agir directement.
- le Qi « pervers » ou Xie Qi qui est une énergie climatique dont l’intensité est anormalement forte pour la saison. Ces Xie Qi sont tout simplement l’humidité, le vent, la chaleur, le froid et la sécheresse. Une énergie climatique devient « perverse » lorsqu’elle pénètre dans l’organisme en provoquant des dérèglements de la physiologie des organes ou des entrailles. Ces Xie Qi constituent la principale source des pathologies d’origine externe.