Notre plus-value en tant qu’enseignant ne consiste pas à lire un support de cours avec les stagiaires.
C’est à partir de ce constat que l’Institut des Savoirs Ancestraux souhaite mettre en œuvre une pédagogie active qui favorise l’implication des élèves et de leur apprentissage, leur facilite la construction mentale d’une compréhension personnelle des connaissances et leur permettent de se sentir en confiance vis à vis de leurs compétences grâce à une mise en pratique quasi systématique de toute les notions vues en cours.
Cette pédagogie est exigeante, tant pour les élèves que pour les enseignants.
Elle implique de la part des élèves une préparation préalable de la séquence de cours en présentiel par la lecture du support de cours et par sa relecture après la séquence de cours.
Elle implique de la part des enseignants, durant les cours, un suivi attentif de l’attention, de l’écoute et de la compréhension des élèves. Et également une ouverture d’esprit pour suivre l’évolution des élèves afin d’évaluer avec eux les difficultés rencontrées et de pouvoir adapter le contenu pédagogique pour répondre à leurs difficultés.
A cette fin, chaque séquence de cours fait l’objet d’une évaluation « qualité » ou chaque élève évalue son niveau de satisfaction, de compréhension du cours et de l’atteinte des objectifs pédagogiques. Ces questionnaires permettent ainsi à l’enseignant de suivre plus facilement, l’évolution de chacun, et l’efficacité des méthodes pédagogiques utilisées.
Le déroulement d’une séance de cours va comprendre un temps de réponses aux questions suite à la lecture préalable du cours ou de la relecture des cours précédents. Un temps plus théorique ou les notions fondamentales du cours seront repris sur forme d’exercice ou APP (approche par problème). Et, autant que possible, un temps de mise en pratique permettant de s’approprier les connaissances acquises.
Un suivi pédagogique est proposé aux étudiants sous la forme de travail personnel corrigé à distance et d’outils vidéos mis à disposition pour réviser les notions fondamentales.
Une formation en énergétique, fut elle chinoise, nécessite de développer son ressenti. Pourquoi ? Prenons un exemple.
Georges Soulié de Morant, dans son ouvrage « acupuncture chinoise », explique qu’il y a 3 approches possible permettant la localisation d’un point d’acupuncture :
- la première est la présence d’une dépression perceptible au touché à l’endroit du point. Lorsque le point nécessite un rééquilibrage, cette dépression est plus ou moins sensible à la palpation sur son pourtour immédiat.
- la deuxième est une sensation de rugosité, comme si la peau était moins glissante lorsqu’on passe le doigts sur le trajet du méridien. Il ne s’agit pas vraiment d’une sensation cutanée, mais plutôt d’une sensation énergétique.
- La troisième, est le ressenti d’un vortex d’énergie lorsqu’on passe le doigt, sans toucher la peau, au dessus de l’émergence du point.
Si le premier des critères est relativement facile à maîtriser, car il s’agit « seulement » d’une éducation du toucher, les deux autres critères font appel à un toucher plus subtil dont la maîtrise peut demander du temps.
Ce développement de la sensibilité est indispensable car la détection des points et encore plus la prise des pouls radiaux est d’une importance primordiale dans le savoir faire à acquérir durant la formation. C’est la raison pour laquelle, la deuxième année sera consacrée pour moitié au Tuina et qu’une formation en prise des pouls radiaux sera organisée chaque année afin de permettre le développement de cette sensibilité.