La médecine traditionnelle chinoise (MTC) remonte à plus de 2000 ans. Elle est basée sur l’observation des saisons, et la manière dont le corps humain s’adapte naturellement aux fluctuations saisonnières, ou aux climats locaux. Ces notions ont ensuite été étendues au fonctionnement interne du corps et ont été érigées en un système cohérent, dans lequel un fluide, le Qi, va transporter l’énergie vitale, le long de circuits privilégiés, les méridiens, afin d’assurer le bon fonctionnement des organes internes. Cette énergie vitale est contrôlable par le biais de points spécifiques situés tout au long de chaque méridien.
Les maître mot de cette approche thérapeutique pourrait être « recherche de l’équilibre » dans une optique de bien être et de prévention.
Ainsi, l’approche thérapeutique de l’acupuncture est donc de remettre et/ou maintenir en équilibre, le Système énergétique humain, par la stimulation appropriée de points spécifiques. Ces points, dit points d’acupuncture, sont en quelque sorte des vannes, dont l’ouverture ou la fermeture, permettent de réguler les vides et les pleins du système énergétique.
Les bases théoriques de la MTC
L’apprentissage de la Médecine Chinoise nécessite, d’une part, de s’ouvrir à la culture orientale et, d’autre part, de se familiariser avec les notions théoriques sur lesquels cet art thérapeutique est construit. Ces bases culturelles et théoriques sont au nombre de 5 :
Il est dit dans le Huang Di Nei Jing Ling Shu « Le Yin et le Yang ont un nom et pas de forme ». Ce sont des concepts abstraits et non des choses concrètes.
Cette notion est typique de la pensée chinoise. La notion de Yin et de Yang est une notion relative permettant de poser un regard qualitatif sur n’importe quel élément pris dans notre environnement. En effet, cette notion peut s’appliquer tout aussi bien aux objets inanimés, aux éléments de la nature, aux êtres vivants, … Mais elle ne peut s’appliquer que relativement à un critère d’évaluation, car rien n’est totalement Yin et rien n’est totalement Yang. Le Yin et le Yang sont interdépendants et en constante évolution.
Selon les textes fondateurs de la Médecine Chinoise, le Qi ou plutôt les Qi « supportent le fonctionnement de chaque organe, dans toutes leurs activités ; ils font que tout circule dans les méridiens et les trajets connexes ; ils transportent les nutriments et distribuent le sang ».
Cette notion est vraiment spécifique de la Médecine Chinoise et cet art thérapeutique s’est fixé comme objectif essentiel de réguler le Qi. Pour cela, il faut entretenir les mécanismes physiologiques de production du Qi et réguler sa distribution dans l’ensemble de l’organisme.
En paraphrasant Georges Soulié de Morant, l’un des pionnier de la diffusion de l’acupuncture en France, est possible de dire « si l’énergie est durablement et correctement régulée, les maladies ne peuvent advenir ».
La MTC est basée sur l’observation des saisons et la manière dont le corps humain, s’adapte naturellement aux fluctuations saisonnières ou aux climats locaux. C’est à partir de ce constat que les anciens médecins chinois ont défini un référentiel permettant d’attribuer à chaque viscère une tonalité énergétique. En utilisant ce référentiel, il devient possible d’expliquer la ou les causes d’un dysfonctionnement organique et de proposer une méthode thérapeutique approprié pour favoriser un retour à l’équilibre.
L’énergie, le Qi pour les chinois, circule dans l’organisme afin de « nourrir » les organes, entrailles, muscles, tendons, os… La circulation du Qi se fait essentiellement de deux manières. D’une part, grâce à la circulation sanguine qui vient directement fournir la partie la plus matérielle de l’énergie (oxygène de l’air et nutriments assimilés par la voie digestive). D’autre part, via un circuit plus subtil, le système des méridiens.
Cette notion de méridiens est difficile à comprendre. De fait, le mystère de leur structure physique n’est pas encore élucidé. Mais il est possible de les observer indirectement, par exemple via une mesure de résistivité cutané. Sur les trajets de tous les méridiens, on constate une légère augmentation locale de la conductibilité.
Cette notion de méridien est fondamentale. En effet, les points d’acupuncture, grâce auxquels il sera possible de réaliser un rééquilibrage énergétique, se trouvent sur les méridiens. De plus, une bonne connaissance du trajet et de chaque méridien et de leur interrelation permet comprendre et d’expliquer mécanismes pathogènes pouvant conduire à l’apparition d’une maladie.
Actuellement la MTC comporte 5 branches thérapeutiques : la diététique, le Qi Gong, le TuiNa (massage), l’herbologie (les plantes) et l’acupuncture.
Chacune de ces 5 branches s’appuie sur la même conception du fonctionnement énergétique de l’Homme, avec un domaine d’action privilégié. Ainsi, la diététique et le Qi Gong peuvent être pratiqués quotidiennement dans le but d’entretenir, au jour le jour, le bon fonctionnement de la « machinerie » énergétique humaine. Le TuiNa et l’acupuncture permettent de prendre en charge des problèmes de santé et sont particulièrement efficaces, si on les utilise dés les premiers symptômes. La pharmacopée est particulièrement indiquée pour des pathologies plus chroniques.